Hier matin, un Airbus de la compagnie Air France a disparu au-dessus de l’océan Atlantique. A son bord, 228 passagers et membres d’équipage, dont 73 Français.
« Inexpliquée. » C’est le terme qui revenait le plus souvent, hier, dans la bouche des spécialistes interrogés après la disparition en plein vol, dans la nuit de dimanche à lundi, au-dessus de l’Atlantique d’un avion de la compagnie Air France reliant Rio de Janeiro au Brésil à l’aéroport de Roissy-Charles-de-Gaulle.
L’appareil transportait à son bord 228 passagers et membres d’équipage, dont 73 Français, 58 Brésiliens et 26 Allemands.
Les chances de retrouver des survivants sont infimes comme l’a expliqué le président de la République, Nicolas Sarkozy, aux familles des victimes présentes, hier après-midi, à Roissy. « Les perspectives de retrouver des survivants sont très faibles, a affirmé le chef de l’Etat. A ce stade, nous avons quelques éléments, mais nous ne pouvons privilégier aucune thèse, ni n’en exclure aucune. Nous savons que cet avion traversait une zone de turbulences fortes au moment de sa disparition, mais d’autres appareils les ont connues également. »
La France a demandé l’aide du Pentagone
Hier soir, aucune trace de l’Airbus A-330-200, disparu corps et biens une catastrophe sans précédent pour la compagnie française dans une zone immense de l’océan Atlantique, entre le nord-est du Brésil et l’archipel du Cap-Vert distants de quelque 2 000 km, n’avait été retrouvée. Dès l’annonce de la perte de l’aéronef sur les radars de contrôle, d’exceptionnels moyens de recherches maritimes, aériens et satellitaires ont été déployés. Les autorités françaises ont notamment sollicité l’aide du Pentagone. « Les satellites militaires, optiques et radar, américains peuvent être rapidement reprogrammés et fournir des données sur la zone concernée en quelques heures, précise Xavier Pasco de la Fondation pour la recherche stratégique. En revanche, la possibilité que cet avion ait pu être observé, par satellite, au moment de sa disparition est tout à fait improbable. »
Dernière visite d’entretien le 16 avril
Hier soir, les secours avaient affiné la zone de recherche « à quelques dizaines de miles nautiques près » et tablé sur l’efficacité des balises Argos qui pourraient permettre de repérer l’appareil. De nombreuses inconnues demeuraient néanmoins quant aux circonstances de la disparition de ce long-courrier d’Air France, mis en service en 2005, dont la dernière visite d’entretien en hangar date du 16 avril 2009. La section de recherches de la gendarmerie des transports aériens a été chargée de l’enquête par le parquet de Bobigny (Seine-Saint-Denis).