Cet homme de 29 ans est certainement le seul représentant de la mystérieuse Fnar, ou "Fraction Nationaliste Armée Révolutionnaire". Celle-ci avait revendiqué des dizaines d’attentats commis contre des radars d’Ile-de-France, en 2007 et 2008.
Frédéric Rabiller, postier à Nanterre (92), a été grièvement blessé le 28 mai, à son domicile, alors qu’il manipulait de l’explosif, et son ADN a été identifié sur des courriers expédiés par cette Fnar.
Hospitalisé, puis mis en examen le 17 septembre 2008 (dans sa chambre d’hôpital), il a été mis en examen pour "association de malfaiteurs" et "détention et usage d’explosifs", "en relation avec une entreprise terroriste".
Depuis lundi 29 Septembre 2008, il séjourne au centre de rééducation de Valenton, dans le Val-de-Marne. Dans sa chambre, le postier livre sa vérité sur les raisons qui l'ont conduit à s'en prendre aux radars fixes pendant presque un an, entre juin 2007 et mai 2008... jusqu'au moment où il a lui-même été victime d'une de ses propres bombes artisanales.
C'était le 28 mai dernier, dans son appartement de Clichy-sous-Bois (93). Depuis, l'individu a de quoi nourrir des regrets sur son sort : amputé d'une main, a également perdu des doigts sur une autre, et ne sait pas encore quand il pourrra remarcher. Malgré l'accident qui a failli lui coûter la vie, le seul et unique membre du FNAR (Fraction nationaliste anti-radars) lance sans détours : « Je ne regrette pas de m'être attaqué à des radars ». Il y a une semaine pourtant, il a reçu, sur son lit d'hôpital, sa mise en examen pour association de malfaiteurs en association avec une entreprise terroriste. «Des qualificatifs que je récuse», insiste-t-il. «Hormis des radars, je n'ai terrorisé personne...».